La croissance mondiale en 2018-2019 devrait rester stable à son niveau de 2017, mais son rythme est moins vigoureux que prévu en avril dernier et devient moins équilibré. Les risques de ralentissement de la croissance mondiale ont augmenté au cours des six derniers mois et les chances de révision à la hausse ont diminué. La croissance mondiale devrait atteindre 3,7% en 2018-2019, soit 0,2 point de pourcentage de moins que prévu en avril pour les deux années. Cette révision à la baisse tient à un ralentissement inattendu de l’activité au début de 2018 dans certains grands pays avancés, aux effets négatifs des mesures commerciales appliquées ou approuvées entre avril et mi-septembre, ainsi qu’à une détérioration des perspectives pour certains grands pays émergents et pays en développement, qui s’explique par des facteurs propres à ces pays, un durcissement des conditions financières, des tensions géopolitiques et une augmentation des factures d’importation de pétrole. Au-delà des deux prochaines années, tandis que les écarts de production se comblent et que les paramètres des politiques monétaires commencent à se normaliser, la croissance dans la plupart des pays avancés devrait tomber à des taux potentiels qui se situent bien en deçà des moyennes atteintes avant la crise financière mondiale d’il y a 10 ans.
Les perspectives à moyen terme restent généralement solides dans les pays émergents d’Asie, mais elles sont médiocres dans certains pays émergents et pays en développement, surtout pour ce qui est de la croissance par habitant, notamment dans les pays exportateurs de produits de base qui restent confrontés à des besoins considérables d’assainissement budgétaire ou sont embourbés dans des guerres et des conflits.
Au niveau national, les perspectives macroéconomiques demeurent favorables pour l’exercice 2018. Les projections d’octobre 2018 revoient légèrement à la hausse le taux de croissance qui devrait s’établir à 4,9% contre 5,4% en 2017. S’agissant de la variation des prix à la consommation en fin de période 2018, elle devrait augmenter de 0,8 point de % et atteindre 1,9%. Il en est de même pour la variation des prix à la consommation en fin de période 2018 qui devrait augmenter de 0,4 point de pourcentage et atteindre 2,0
En ce qui concerne l’exécution du budget d’Etat, le Ministre de l’Economie et des Finances effectue, conformément à l’article 66 de la loi N°2017-073 du 26 décembre 2017 portant Loi de Finances pour l’exercice 2018, des mesures de régulation pour réduire les instances de paiement.
Ainsi, au 31 octobre 2018, la situation d’exécution du budget d’Etat 2018 en dépenses fait ressortir un montant de 1 248 144 964 000 FCFA sur lequel la somme de 1 175 479 186 011 FCFA a été payée et celle de 72 665 777 989 FCFA CFA admise au Trésor mais non payées sur une période supérieure à 90 jours à partir de la date de liquidation au 31 octobre 2018.