L’exécution de la loi de Finances 2018 intervient dans un contexte marqué au niveau international par le raffermissement de l’activité économique, en raison de la poursuite de la dynamique de croissance enclenchée en 2017 aux Etats Unis, en Europe et en Asie. Toutefois, cette dynamique d’expansion se révèle moins égale et fragile, avec une révision à la baisse des prévisions de croissance pour la zone euro, le Japon et le Royaume Uni par rapport aux prévisions d’avril 2018. Les principales raisons de cette vulnérabilité résident dans les tensions financières et commerciales croissantes ainsi que des facteurs non économiques tels que l’incertitude politique dans le contexte d’élections qui prévaut dans plusieurs pays. La croissance mondiale devrait passer de 3,7% en 2017 à 3,9% en 2018 et en 2019.
Au niveau national, les perspectives macroéconomiques demeurent favorables pour l’exercice 2018. Les projections de juin 2018 revoient légèrement à la hausse le taux de croissance qui devrait s’établir à 5,1%. Il en est de même pour la variation des prix à la consommation en fin de période 2018 qui devrait augmenter de 0,4 point de pourcentage et atteindre 2,0%.
En ce qui concerne l’exécution du budget d’Etat, le Ministre de l’Economie et des Finances effectue, conformément à l’article 66 de la loi N°2017-073 du 26 décembre 2017 portant Loi de Finances pour l’exercice 2018, des mesures de régulation pour réduire les instances de paiement.
Ainsi, au 30 juin 2018, la situation d’exécution du budget d’Etat 2018 en dépenses fait ressortir un montant de 649 073 566 000 FCFA sur lequel la somme de 619 487 248 584 FCFA a été payée et celle de 29 586 317 416 FCFA admise au Trésor mais non payée sur une période supérieure à 90 jours à partir de la date de liquidation au 30 juin 2018.
Le détail de la situation des mandats admis non payés au 30 juin 2018 sur une période supérieure à 90 jours à partir de la date de liquidation figure en annexe.